2024 -2025
La Fondation Giverny Capital pour l’art contemporain est ravie de présenter sa seconde exposition située au 3333, Crémazie Est à Montréal. Cette nouvelle proposition regroupe les œuvres de 20 artistes contemporains dont la production s’échelonne sur une période de 50 ans. De 1970 à aujourd’hui, les œuvres sélectionnées en collaboration avec les commissaires externes Erika Del Vecchio et Cheryl Sim, démontrent la richesse et la diversité des pratiques artistiques sur la scène nationale et internationale.
L’exposition rassemble ainsi le travail de Patrick Bernatchez, Shary Boyle, Michel de Broin, Geneviève Cadieux, Michel Daigneault, Betty Goodwin, Pascal Grandmaison, Angela Grauerholz, Milutin Gubash, Thomas Hirschhorn, Rafael Lozano-Hemmer, Scott McFarland, Ernesto Neto, Luke Painter, Magali Reus, Jeanie Riddle, Mika Rottenberg, Stephen Schofield, Marc Séguin et Bill Viola.
La rencontre de ces œuvres emblématiques de la Collection Giverny Capital, dont certaines sont présentées au public pour la première fois, articule un récit où le réel semble se distordre dans la fiction. Que ce soit par la présence de codes issus de la science-fiction ou par l’utilisation inusitée de dispositifs technologiques, les artistes de cette exposition traduisent un rapport à l’espace-temps singulier.
Avec l’installation The Sleepers réalisée en 1992, Bill Viola confronte le public à cet état d’entre-deux qu’est le sommeil. Sept barils industriels remplis d’eau accueillent un petit moniteur où s’animent des dormeurs paisibles comme agités. L’eau matérialise alors la distance entre le public voyeur et ces personnes qui, bien qu’elles soient épiées, demeurent impassibles, plongées dans le sommeil.
L’imaginaire décalé de Mika Rottenberg met en scène des suites de causes à effet saugrenues, non sans rappeler une certaine logique bureaucratique. L’installation vidéo Bowls Balls Souls Holes (Teardrop Texture) reflète l’absurdité d’un monde captif d’une chaîne de responsabilités. Par la mise en commun d’une personne qui annonce les numéros au bingo, d’un homme à la peau élastique et de la fonte des glaces, Rottenberg souligne, entre autres, l’incidence du travail machinal sur nos environnements naturels.
Rafael Lozano-Hemmer, avec l’œuvre Pareidolium, recours à des technologies de pointe, telle que la reconnaissance faciale pour concevoir des portraits nuages. Le titre de l’œuvre réfère à notre faculté humaine de percevoir des éléments figuratifs dans des formes abstraites, à savoir la paréidolie. Chaque portrait nuage reproduit le visage des visiteurs à l’aide d'atomiseurs d’eau et le rend visible sur un écran. Ce faisant, le dispositif de surveillance que la reconnaissance faciale représente se voit détourné à des fins poétiques et non utilitaires.
Le public est ainsi invité à découvrir des univers parallèles, ludiques, dérisoires, introspectifs, matériels ou sensoriels Pour toute question ou demande d’informations au sujet de cette exposition et sur la Fondation Giverny pour l’art contemporain, merci de contacter Anne Roger à info@fondationgiverny.org.